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Pour un principe matérialiste fort

Compléments du livre
"Pour un principe matérialiste fort"

 

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Les grands concepts de la philosophie des connaissances.

Les questions de terminologie sont toujours difficiles car elles sont sources de malentendus. Voici, très simplifiés, les quelques concepts qui sont utiles à la compréhension de notre texte. Nous avons retenu des définitions aussi proches que possible de celles données par le sens commun.

Science : activité de la société humaine construisant un réel instrumental (voir ci-dessous Réel) de plus en plus riche en respectant les méthodes de la méthode expérimentale (voir ci-dessous Méthode expérimentale). Nous faisons dans le livre l’hypothèse que, sous des formes extrêmement simplistes, tout organisme vivant construit son cadre environnemental selon ces mêmes méthodes expérimentales. L’idée, si elle était validée, permettrait de montrer que le constructivisme de type scientifique est un processus profond caractérisant un univers évolutif tel que le nôtre. Mais la « science » des termites ou des poissons ne sera appelée science que par image. On parlerait plutôt d’un processus pré-scientifique, qui se retrouve aussi dans les sociétés humaines primitives. N’importe quel animal apprend par exemple, selon des processus de mémorisation et de transmission du savoir qui ne sont pas tous élucidés, à éviter certains aliments toxiques. Pendant des centaines de millénaires, les hominiens ont fait de même. Progressivement ils ont verbalisé leurs expériences.

A côté de la science, les sociétés humaines s’adonnent aussi à des activités collectives mettant en jeu l’esprit et le corps : philosophies, arts, sports et aussi sexualité. On pourra les considérer, dans la suite de la notation qui précède, comme participants de processus constructivistes préscientifiques. Ainsi le champ choral, la danse ou le théâtre servaient à transmettre des connaissances vérifiées expérimentalement. Sous des formes différentes, il en est souvent de même aujourd’hui.



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