Compléments du livre
|
|
Retour au sommaire |
Ce
bref commentaire du livre que vient de publier Jean Staune, Notre existence
a-t-elle un sens ? : une enquête scientifique et philosophique
prend pour moi un caractère un peu particulier. Notre démarche peut paraître illusoire. En quoi les sciences peuvent-elles prouver l'existence ou l'inexistence de Dieu? Si elles le pouvaient, il n'y aurait plus débat depuis longtemps. Tout le monde serait du même avis. Sans apporter de preuves formelles, les sciences peuvent-elles fournir des indices ? Peut-être, mais ces indices eux-mêmes ne peuvent aider à choisir entre le spiritualisme et le matérialisme, à supposer que ce choix fasse chez l'homme l'objet d'un débat rationnel. Un travail d'interprétation s'imposera donc pour permettre à chacun d'utiliser les résultats des travaux scientifiques afin de conforter ses propres croyances. En bonne logique, nos livres respectifs devraient alors, sur la base de « faits » ou pour parler plus prudemment d' «hypothèses scientifiques» identiques, proposer un combat d'interprétation, une sorte de Disputatio, comme l'on disait au Moyen âge. Nous y confronterions nos croyances, en espérant ébranler celles de l'adversaire par la vigueur de nos propres arguments. Le débat serait certainement vif. Le sens que l'on peut donner aux résultats des recherches est en effet très dépendant des options philosophiques de ceux qui les commentent. Ainsi, pour prendre un exemple classique, l'hypothèse, d'ailleurs encore en discussion, du Big bang peut être considérée par les chrétiens comme confirmant l'intervention d'un acte créateur de nature divine. Mais pour les matérialistes, il s'agit seulement d'un des nombreux évènements de la physique des hautes énergies que de nouvelles hypothèses et de nouvelles expériences devraient permettre d'éclairer. La Dispute, en ce cas, portera sur le sens à donner au Big bang, et non sur le phénomène lui-même tel que le décrivent les cosmologistes. Autrement dit, ceux qui veulent philosopher sur les enseignements des sciences devront proposer leurs propres «interprétations» aux «faits» rapportés par les chercheurs ou aux « lois » qu'ils élaborent (2). Je ne suis pas certain cependant que ce soit sur le plan des affrontements entre interprétations que Jean Staune ait voulu se placer. C'est sur celui du débat scientifique lui-même. Il ne cache pas vouloir s'appuyer sur la science pour justifier son combat contre le matérialisme athée. Pour cela il fait appel à un certain nombre de scientifiques dont beaucoup ont été rassemblés par lui dans une "Université interdisciplinaire de Paris" (UIP) fondée sous son impulsion en 1995. Jean Staune croit en un monde régi par la divinité, seule capable comme l'indique le titre de son livre de donner un sens à l'existence humaine. Il n'accepte pas un univers désenchanté, sans transcendance, sans moralité, celui que dépeignait jadis le matérialisme d'un Jacques Monod ou d'un Jean-Pierre Changeux, pour qui l'homme est le produit du hasard et l'esprit ne provient que du fonctionnement que d'un «paquet de neurones». Un tel matérialisme, affirme Jean Staune avec une délicatesse que l'on appréciera, conduit à l'eugénisme nazi et au projet d'homme nouveau du stalinisme(3). Aussi, pour mener ce combat salutaire contre le matérialisme, il veut s'appuyer sur les avancées nouvelles de la science. Celles-ci contredisent, dit-il, les affirmations de Jacques Monod, de Jean-Pierre Changeux et de leurs semblables. Elles confortent au contraire la croyance en l'existence d'un Créateur et en une finalité proposée par ce dernier tant aux hommes qu'au cosmos tout entier. Un terrain de confrontation bien délicat Malheureusement, si l'on veut fonder ses convictions sur des arguments tirés des publications scientifiques, on s'engage sur un terrain bien délicat. C'est ce que tente cependant Jean Staune, en donnant la parole aux chercheurs qui partagent plus ou moins complètement les mêmes convictions, et dont beaucoup collaborent à l'UIP. L'essentiel de son livre consiste à montrer qu'aujourd'hui, ces chercheurs donnent au spiritualisme des arguments que les matérialistes n'avaient pas pris en considération. Il y consacre quatre chapitres, portant respectivement sur la physique quantique, la cosmologie, la vie (ou plus exactement l'évolution) et finalement le cerveau conscient. Pour beaucoup de lecteurs matérialistes sans culture scientifique, les descriptions que propose Jean Staune de l'état des recherches dans ces quatre domaines apporteront un certain trouble. Très habilement, sous une présentation initiale relativement objective de l'état des connaissances concernant chacun des domaines, il introduit les arguments des scientifiques qui directement ou indirectement militent en faveur du spiritualisme. Mais nos matérialistes naïfs auraient bien tort de se laisser durablement troubler car en fait, Jean Staune, comme il a été dit par un critique peu amène, ou bien enfonce des portes ouvertes, ou bien s'appesantit sur des hypothèses qui n'ont pas été retenues par la communauté scientifique(4) ou bien encore fait silence sur des auteurs très récents que pour ma part j'ai cité dans mon livre, et qui selon moi apportent de l'eau au moulin du matérialisme, le terme de matérialisme étant alors entendu au sens large, c'est-à-dire excluant le recours à Dieu comme principe explicatif(5). Pour ma part, je n'ai pas voulu faire comme Jean Staune, c'est-à-dire tenter de prouver l'inanité du spiritualisme en faisant appel aux travaux des scientifiques matérialistes - d'autant plus que ceux-ci constituent une majorité écrasante et qu'il n'était pas possible de les citer tous. Je me suis borné, comme indiqué dans la préface de mon livre, à tenter de contribuer au renouveau de la pensée matérialiste en faisant mieux connaître, notamment à un public francophone, les développements les plus récents des connaissances scientifiques, sans chercher à mentionner les opinions philosophiques des auteurs, que d'ailleurs la plupart n'affichent pas. Un matérialisme qui ignorerait ces travaux fragiliserait grandement sa position. J'ai été aidé dans ce recensement par mon activité au sein d'une revue se spécialisant dans la veille scientifique et technologique. J'ai recueilli à cette occasion les références de nombreuses publications récentes. Celles-ci m'ont permis de rappeler s'il en était besoin à ceux se reconnaissant dans l'athéisme et le matérialisme, que la science d'aujourd'hui n'est plus celle du passé et qu'ils doivent accepter d'aborder les recherches les plus récentes, fussent-elles un peu difficiles d'accès, pour rester pertinents. Ceci signifie que les affirmations ultra-réductionnistes de Jacques Monod, (Le hasard et la nécessité, 1970) ou de Jean-Pierre Changeux (celui de L'homme neuronal, 1983) sont désormais à revoir en partie compte tenu des développements des sciences dites de la complexité. Les athées pourront se sentir renforcés dans leurs convictions matérialistes, car les nouvelles sciences permettent d'aborder, mieux qu'en termes littéraires, les grands questions de la philosophie : que dire de la vie, de la conscience, de la place et du rôle de l'homme dans l'univers ? Elles n'excluent pas non plus les réflexions morales, car elles reposent sur une approche des super-organismes sociaux montrant que les consensus moraux sont indispensables à la survie de ces derniers. J'ajoute qu'ayant abordé dans mon livre, comme rappelé ci-dessus, de nombreux domaines de recherche non présentés par Jean Staune, j'ai pu indiquer à mes lecteurs matérialistes que les sciences de la complexité ne les laisseront pas sans arguments pour expliquer l'omniprésent besoin, chez l'homme, de transcendance, de croyance, d'explications rassurantes. Ce besoin ne révèle en rien, pour les matérialistes, l'existence d'un "autre niveau de réalité" dont les humains devraient admettre l'existence. Aujourd'hui, les approches conjuguées de la psychologie évolutionniste, de la neurologie, des sciences politiques permettent au contraire d'expliquer de façon naturelle le besoin de Dieu et la soumission fréquente des populations aux religions et à leurs manifestations les plus extrémistes. Elles expliquent tout aussi bien d'ailleurs le besoin qu'ont les hommes de se rallier à des dictatures et à des contraintes sociales oppressives ne faisant pas nécessairement appel à la divinité pour s'imposer. En d'autres termes, ces nouvelles sciences, convenablement interprétées, peuvent apporter un message d'émancipation qui sera nécessairement reçu comme subversif par ceux qui imposent pour assurer leur pouvoir l'obéissance aux dogmes et aux prêtres. Il me semble donc que si Disputatio il devait
y avoir entre Jean Staune et moi, à propos du contenu de nos deux
livres, celle-ci ne devrait pas prendre la forme d'échanges d'arguments
scientifiques plus ou moins difficiles à suivre par le public.
Si le débat portait sur les différences entre nos convictions
profondes, il aurait plus d'intérêt. Jean Staune exposerait
ses croyances et les raisons qu'il a de les défendre. Je n'aurai
pas l'outrecuidance de les résumer ici. J'indiquerais pour ma part
ce en quoi je crois. J'emploierais moi aussi ce mot de croire puisqu'il
s'agit bien de croyances et non de certitudes fondées sur des preuves
scientifiques que je sais fragiles. Je crois par exemple que l'univers
évolue sans finalités imposées de l'extérieur.
Je crois que l'homme n'est qu'un produit local de cette évolution,
lui-même en pleine évolution. Je crois que des automates
intelligents pourront prochainement disposer de corps et de cerveaux bien
supérieurs à ceux des humains. Je crois que les croyances
que nos organismes génèrent, y compris celles relatives
à la moralité et aux valeurs, ont une influence sur l'évolution
du monde. Je crois à bien d'autres interprétations des sciences
que mes lecteurs, s'ils en ont la curiosité, retrouveront dans
mes articles et mes livres. La science peut-elle être neutre ? Mais alors, Jean Staune et moi, comme ceux qui partagent notre «combat», sommes-nous légitimes à vouloir mobiliser les interprétations que nous donnons de la science au service de ce l'on appellera avec plus ou moins de bienveillance des croyances, des philosophies ou des idéologies ? Ne faisons nous pas un grand tort à l'objectivité scientifique, à la neutralité de la science ? Les scientifiques désirant rester neutres voudront-ils nous suivre dans de telles Disputes ? La science, tout au moins dans la vision qu'en avait jusqu'à ces derniers temps l'université française laïque et républicaine, se doit d'être indépendante des croyances religieuses et des convictions politiques de ceux qui la pratiquent ou qui l'enseignent. Elle doit proposer aux hommes, en amont des technologies, un socle de connaissances valables pour tous et en tous lieux, sauf évidemment à intégrer de nouvelles découvertes validées par la communauté scientifique tout entière. Il ne doit donc pas exister de science chrétienne ou islamique s'opposant à une science matérialiste, comme il n'y a plus depuis longtemps de science prolétarienne s'opposant à une science bourgeoise. Autrement dit, la science se doit d'être «neutre». Or il faut bien reconnaître que cet idéal correspond à une illusion, sinon à un mensonge. Un minimum d'observation politique montre que l'on ne peut dissocier la recherche, fut-elle «fondamentale», des stratégies géopolitiques et des idéologies de ceux qui la financent et qui par conséquent mobilisent à leur profit l'intelligence des chercheurs comme les moyens de diffusion de leurs travaux. Il n'est pas anodin pour la science qu'aux Etats-Unis, comme d'ailleurs partout dans le monde, plus de 60 à 80 % des crédits de recherches publics viennent du secteur militaire ou plus généralement stratégique. Il n'est pas anodin non plus qu'aux Etats-Unis, comme d'ailleurs partout dans le monde, des sommes considérables viennent alimenter des fondations ou des organisations privées se mettant ouvertement au service de telle ou telle religion. Par ailleurs, il est difficile de penser que les opinions politiques, philosophiques ou religieuses des chercheurs n'influent pas sur les domaines qu'ils choisissent d'étudier, sur les résultats qu'ils obtiennent et surtout sur les interprétations qu'ils en donnent, soit directement dans leurs travaux, soit dans leurs enseignements et communications médiatiques. On ne peut donc pas sans examen, parce qu'un chercheur affirme telle chose, même dans le champ de ses compétences, lui donner raison simplement parce qu'il est chercheur. La problématique est bien connue en ce qui concerne l'expertise scientifique et technologique. Souhaiter que la science soit neutre ne doit pas rendre aveugle aux dérives grandes ou petites qui s'introduisent dans les démarches de recherche. Il y a plus grave. J'ai noté dans mon livre, comme le font tous ceux qui s'intéressent à la sociologie et à la politique de la science, qu'aujourd'hui la neutralité de la science est de moins en moins présentée comme un objectif souhaitable. On revient partout dans le monde à l'idée que la science, puissant instrument de mobilisation des ressources humaines et économiques des sociétés modernes, doit être mise au service des politiques de puissance affichées par les grands Etats comme par les églises et les institutions religieuses organisées en machines de guerre à conquérir le pouvoir. C'est ainsi que les représentants de ces Etats et institutions demandent explicitement à la science d'être patriote et de surcroît d'être, selon les pays, chrétienne, islamique et plus globalement «sectaire»(6). Loin de s'atténuer, les affrontements entre civilisations pour la conquête des territoires, des ressources et des populations, vont certainement s'aggraver malgré les efforts de ceux qui voudraient jouer les arbitres ou modérateurs. Ces affrontements vont inévitablement se traduire sur les plans idéologiques et religieux, autrement dit sur la capacité de la science à rester neutre. Les scientifiques seront de plus en plus sommés de justifier soit l'excellence du mode de vie du pays qui les abrite, soit la «vérité» des croyances religieuses dominantes. Tous ne résisteront pas aux pressions. On voit même aujourd'hui des faits plus graves. Un correspondant me signale que désormais, aux Etats-Unis, le MIT forme des diplômés recrutés par le mouvement Intelligent Design (ID) pour obtenir le titre qui leur permettra ensuite de défendre les thèses de l'ID avec des références universitaires susceptibles d'impressionner les non-croyants. Notons que l'Amérique et l'ID ne sont pas les seules à incriminer. Les innombrables entités vivant de la crédulité publique, y compris dans une Europe se voulant plus laïque que d'autres parties du monde, feront de même appel à des diplômés de l'Université, venus là tout exprès pour pouvoir ensuite manipuler l'argument d'autorité. Ainsi continueront à prospérer derrière force arguments prétendus scientifiques l'astrologie, la voyance, les médecines parallèles Face à ces tendances, que devraient faire les croyants comme Jean Staune. Ce serait précisément une question à lui poser. J'ai compris en le lisant qu'il continuerait à lutter pour la neutralité de la science. Il s'oppose ainsi fermement aux abus du Créationnisme et de l'Intelligent Design, financés par de nombreux crédits sur l'origine desquels on est en droit de s'interroger. Mais ira-t-il jusqu'à demander aux scientifiques croyants d'abandonner tout a priori religieux dans l'étude de questions sensibles comme celles de la vie et de la conscience ?(7). Ira-t-il jusqu'à demander aux scientifiques croyants, qui ne s'en privent pas, de s'abstenir d'interprétations philosophiques et religieuses quand ils rapporteront les résultats de leurs travaux, concernant par exemple les questions délicates de la physique, de la cosmologie, de la biologie ou de la neurologie. Certainement pas, comme le montre son livre. Mais dans ces conditions, que devraient faire les matérialistes ? Devraient-ils continuer à lutter pour une science neutre ? Devraient-ils au contraire multiplier à leur tour les interprétations athées de la science ? Je dirais pour ma part qu'ils doivent faire les deux. En premier lieu, ils ne doivent pas renoncer à la neutralité de la science. Pour nous Français, celle-ci a été et demeure une des grandes ambitions de la République. Les athées doivent donc continuer à respecter la déontologie de la recherche scientifique, même si celle-ci est de moins en moins reconnue autour d'eux. Ils doivent aussi s'élever contre l'utilisation par telle religion ou secte (comme par les Etats et les grandes entreprises) de résultats présentés comme scientifiques pour justifier des affirmations théologiques ou politiques. Quand ils le peuvent, ils doivent également lutter pied à pied contre la mainmise des forces religieuses et des entreprises - souvent associées - sur les moyens de la recherche. Ces forces disposent de sources de financement leur permettant, au nom de telles ou telles fondations pour la propagation de la foi, d'acheter les consciences des chercheurs. Le mouvement principalement américain de l'Intelligent Design offre un exemple caricatural de tels détournements. D'autres organisations plus discrètes font cela plus subtilement. La chose est inacceptable. Les matérialistes peuvent très bien admettre qu'un scientifique ait des convictions religieuses fortes, si celles-ci n'influencent pas son activité professionnelle. Mais ces convictions doivent s'arrêter, comme on dit, à la porte du laboratoire. Est-ce possible ? Nous dirons en tous cas que c'est éminemment souhaitable. Ceci étant, les matérialistes doivent aussi proposer leurs interprétations des résultats de la science, afin de combattre les interprétations mystico-religieuses qui vont se multiplier. Une science neutre n'intéresse que peu de gens, car la culture nécessaire pour en apprécier les mérites est encore peu répandue. Par ailleurs, pour les raisons géopolitiques déjà évoquées ici comme pour d'autres plus profondes (le besoin de croire) la mobilisation de la science par les religions et les civilisations théistes va se poursuivre. Dans la meilleure des hypothèses, cette mobilisation prendra la forme d'une «lecture religieuse» des connaissances scientifiques proprement dites. Tel résultat, que l'on ne discutera pas en tant que tel, sera présenté comme donnant des arguments en faveur d'une conception religieuse ou philosophique. Dans d'autres cas, on montera en épingle des résultats obtenus dans des conditions douteuses, même s'ils vont à l'encontre de la grande majorité des connaissances admises. On plaidera alors le droit à chacun de s'insurger contre la pensée unique. Ce droit existe, mais en science, on ne peut durablement avoir raison tout seul. Cela dit, les matérialistes doivent-ils se mobiliser ? Ils se doivent d'être tolérants. Ils ne s'indigneront pas systématiquement d'interprétations orientées idéologiquement, si celles-ci ne nient pas ouvertement les conclusions des chercheurs. Chacun est libre de penser ce qu'il veut. Mais comme le prosélytisme des religions est grand, notamment vis-à-vis des enfants et de ceux n'ayant pas de connaissances scientifiques, ils ne devront pas renoncer à présenter leurs propres interprétations, sauf à voir l'athéisme et le matérialisme reculer partout. Ce faisant, ils ne prétendront pas nécessairement s'appuyer sur des démonstrations scientifiques indiscutables. Ils reconnaîtront, comme devraient le faire leurs adversaires s'ils étaient de bonne foi, que leurs conceptions du monde expriment des convictions métaphysiques débordant largement la base scientifique sur laquelle elles s'appuient (métaphysique : au-delà de la physique). Les interprétations des matérialistes viseront à expliciter un postulat métaphysique qui pour eux est essentiel, celui selon lequel il existe un monde qui se suffit à lui-même, un monde qui n'a pas besoin d'une divinité pour exister et être - éventuellement - intelligible grâce à la science. Voilà un thème qui mérite indiscutablement une large mobilisation.
(1)
Mon propre livre balaie plus large, puisqu'il aborde un grand nombre d'autres
secteurs de recherche, concernant notamment les réseaux numériques
et leurs contenus, la conscience artificielle, les super-organismes sociétaux.
Ces questions sont importantes à connaître quand on cherche
à expliquer la genèse et le rôle des croyances. Pour en savoir plus : |
|
Retour au sommaire |