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Sortie : Juin 2015 |
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Gérard Amaté : Le Baou de l'Aigoual
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Pierre-Jean Jouve, Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs près les tribunaux d’Alès et de Mende,
Georges Quinsat, aka Le Quinssou, Avocat au barreau d’Alès, ont l’immense regret de vous annoncer le décès de Laurie Mazel-Laporte, 19 ans, subitement arrachée à l’affection de
ses proches au lieu-dit Grotte-de-Lourdes à Meyrueis, par étripage et égorgement.
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Extraits :Je n’en étais pas à prendre Kévin pour un extraterrestre incapable de mentir. Tout le monde y arrive, c’est un don de la nature qu’on retrouve du haut en bas de l’échelle animale, depuis les papillons jusqu’aux archevêques et autres serpents faux-corail. Cependant, j’avais trouvé à mon protégé un accent de vérité qui ne trompait pas. Certes, la médecine légale ne lui était pas favorable, il fallait bien en convenir, mais il avait fait aussi l’objet d’une enquête bâclée. Il avait énervé les pandores tellement il avait l’air crétin, et eux-mêmes, qui n’avaient pas non plus inventé la poudre, avaient confondu l’évidente stupidité de leur client avec un délire pathologique. Ils avaient transformé en coupable idéal un idiot de village, c’était du moins ce que je me disais à cette époque-là. |
Tout en tirant sur mon joint, je me mis à établir des statistiques. J’aime bien les maths quand je suis défoncé. S’il n’y avait qu’une chance sur trois que Mazel ait tué Laurie pour son pognon, on pouvait en mettre une autre pour qu’il l’ait éliminée à cause des accusations sexuelles, et une dernière par pure haine familiale. Ça faisait en tout trois chances sur trois, et donc 100 % qu’il soit coupable. |
Passons sur les pires vacheries que se font les couples, auprès desquelles les persécutions de l’État ou de nos pires ennemis sont d’attendrissantes bluettes. Je n’en parlerai pas, je n’aime pas tirer sur les ambulances. Encore ces haines inexpiables ont-elles lieu lorsqu’un peu de passion subsiste entre deux individus. Le reste du temps, il ne s’agit que d’arrangements contractés dans le cadre d’une soumission aveugle à l’ordre social entre adultes interchangeables et, pour tout dire, indifférents l’un à l’autre. Les chagrins dits d’amour ne viennent pas d’avoir perdu l’être aimé, assez vite remplacé le cas échéant, mais un statut honorable dans une société où les personnes solitaires sont traitées en rebuts, persécutées par les Impôts et suspectées de plusieurs vices abjects. Personnellement, je n’ai jamais été en couple, sauf à l’époque des erreurs de jeunesse. | ||
Sortie : Janvier 2014 |
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Luis de Camoens vécut pauvre et mal famé, si bien qu’on ne possède à son sujet que deux éléments biographiques certains : la date et les circonstances de son bannissement aux Indes, en 1550, qui furent notées sur les registres royaux ; et la date de sa mort à Lisbonne, le 10 juin 1580. Ce fut de la peste, ce qui lui laissa le temps d’écrire encore : « Enfin, je finirai de vivre et tous verront que j'ai tant aimé ma patrie que je ne me suis pas contenté de mourir chez elle, mais avec elle. » En effet, deux mois plus tard, le Portugal vaincu tombait aux mains de la couronne espagnole. Dès cet instant, la gloire du poète s’éleva, et atteignit de tels sommets qu’on donna son nom à la langue dont il usait, le portugais, la langue de Camoens. Parce que Camoens fut un poète indompté, patriote et guerrier, Louis Aragon s’en inspira pour écrire Les yeux d'Elsa, publié clandestinement à Paris pendant l’Occupation. Tout le recueil lui rend hommage. À la même époque, les fascistes portugais se prévalaient du grand écrivain de leur nation pour légitimer la dictature. Chacun, selon son temps et ses arrière-pensées, a prêté ses propres sentiments et ses idées au poète dont on ne sait presque rien de façon certaine. L’auteur du présent récit a fait de même. Toutefois, s’il a conjecturé la vie que mena Camoens de Lisbonne à la Chine en passant par l’Afrique et les Indes, il en a respecté le contexte historique : l’Odyssée de Camoens est aussi celle de l’aventure portugaise à la fin des Découvertes. |
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Sortie : Juin 2010 |
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Dreyfus et Colonna - Lettre ouverte à François Hollande
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« Colonna est depuis sept ans en prison. Il attend que dehors on s’inquiète pour les libertés fondamentales, piétinées dans les tribunaux d’exception. Il attend justice. Il attend sa liberté. Nous ferions bien de défendre la nôtre en exigeant la sienne. » La comparaison avec Dreyfus, évoqué en analogie s’agissant de Colonna, est dénoncée comme « moralement inacceptable et politiquement intenable »… Ce livre est la démonstration du contraire. Hélas.
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Sortie : Juin 2010 |
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Palindromes
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ISBN : 978-2-916913-30-8 |
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Ces palindromes ne sont pas de lettres, ni de syllabes, ni de mots. Ce sont des palindromes d’énoncés, en forme de vers, et souvent d’alexandrins. Ils présentent diverses situations qui chaque fois se muent inexorablement en leur contraire. On y trouvera, au choix, de la poésie, du burlesque ou de la sagesse, emprisonnés dans une forme étroite, mais qui conduit au but sans jamais un mot de trop, ni d’ailleurs un seul qui manque. C’est son avantage.
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Sortie : Août 2009 |
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L'Affaire Colonna - Une Bataille de Presse
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Pourquoi le déni de justice dont est victime Yvan
Colonna ne suscite pas, comme pour l'Affaire Dreyfus, une campagne de
presse en faveur de l'accusé ? Gérard Amaté retrace jour après jour le procès en appel d'Yvan Colonna et la façon dont la presse l'a rapporté. La conclusion, elle, est sans appel.
Quatrième de couverture : Le 27 mars 2009, Yvan Colonna fut, pour la seconde fois,
condamné à la réclusion criminelle à perpétuité
pour le meurtre du préfet Érignac, à l’issue
d’un procès joué d’avance, par une cour d’assises
spéciale héritière de la très décriée
Cour de Sûreté de l’État. Cette condamnation, prononcée sans preuve et sans
aveux après des débats qui n’avaient pu démontrer
la culpabilité de l’accusé, suscita l’indignation.
On parla d’une nouvelle Affaire Dreyfus. Mais, contrairement à ce qui s’était
passé durant l’Affaire, ce n’est pas la gauche qui
se mobilisa au profit de Colonna. Bien évidemment, les journaux rendirent compte
des procès mais les rôles traditionnellement dévolus
à la ‘presse de gauche’ et à la ‘presse
de droite’ ont été dans cette triste mascarade totalement
chamboulés. Certains journaux s’indignèrent de cette
justice d’exception. La plupart se turent. D’autres aidèrent au crime. On assista alors à un spectacle étrange. Une presse, prétendument soucieuse des droits de l’homme et des libertés fondamentales, préféra à ces principes affichés ceux de la raison d’État, alors que des quotidiens réputés plus conservateurs s’indignaient du comportement des juges et d’une condamnation prévisible, décidée à l’avance et ailleurs que devant une cour de justice.
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