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Max Genève |
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"Max Genève, ce confrère pudique de Benoziglio, n'en rajoute pas : il va pourtant assez loin dans la drôlerie pour qu'on en touche le fond d'irrésistible angoisse."
"Max Genève : la brusquerie de Rimbaud, le regard de Proust, la sensibilité de Goethe."
"Lecture étrange (...) tournée vers la manière, le tour de force, la main du maître, le très grand art du compositeur qui, chef d'orchestre aussi et maestro de la littérature romanesque, analyste impitoyable et parodiste du genre (du genre littéraire, du genre humain, de la gens socioculturelle) sait tenir entre ses doigts tant de fils à la fois."
"Un écrivain encore trop mal connu, mais que ses lecteurs, familiers de son style et que captive son art de raconter, savent reconnaître à sa musique particulière."
"Avec monsieur Genève, le fendant, qui fait parfois se fendre la poire, est de belle cuvée. De toute façon, avec un type qui est Français, né en Alsace, vivant à Paris et au Pays basque, affublé du nom d'une ville suisse, c'est bien la moindre des choses."
"Genève raconte ses histoires avec une ironie malicieuse et une sobriété consommée (...) Le meilleur compliment qu'on puisse lui faire tient sans doute en ces trois mots : on s'y croirait."
- Dans le Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes dirigé par Jérôme Garcin et édité par Fayard-Mille et une nuits : "Max Genève est un homme de l’Est, et du sombre.Né à Mulhouse, non loin de la frontière suisse, le dimanche 21 janvier 1945, à trois heures du matin. Comme l’atteste son patronyme, Geng, il descend du fameux Pamphilus Gengenbach, auteur satirique bâlois (1480-1525). Écrit son premier roman, Jeune homme assis dans la neige, à vingt ans, publie ensuite quatre essais acérés qui lui vaudront une réputation imméritée de sabreur, quand il n’a pratiqué, et contre des bretteurs redoutés, qu’une escrime mouchetée.À trente-cinq ans, il choisit l’aventure : la littérature, qui n’est peut-être que cela, un abandon sans réserve, possible seulement dans un âge sans calcul, à l’informulable question du sens de l’écriture. Paraissent des recueils de nouvelles, une vingtaine de romans, dont il explore tous les genres.Répéter le geste de la venue au monde ; fuir la coassante gaîté des amateurs de douves ; marcher au bord du gouffre avec l’assurance du somnambule ; enregistrer ce que dit le rêve à la nuit : oui, le roman lui semble le meilleur véhicule pour avancer dans la connaissance de l’inconnu.L’Est donc, et le sombre. La lumière viendra bien assez tôt." - Sur WIKIPEDIA : Max Genève est né à Mulhouse en 1945 sous le nom de Jean-Marie Geng. Son père était journaliste et critique musical. Il écrit son premier roman à vingt ans (Jeune homme assis dans la neige), que Bernard Barrault éditera vingt plus tard. Licence et maîtrise de philosophie à Strasbourg. Il est docteur en sociologie en 1972. Il publie quatre essais, tous polémiques, salués par Roland Barthes, Pierre Bourdieu et Jacques Derrida. De ce dernier, il devient un ami proche (cf. Qui a peur de Jacques Derrida ? Anabet, 2008). Il enseigne la sociologie à Strasbourg de 1973
à 1982. En 1982, il démissionne, choisit la littérature
et le nom de Genève (cf. La Prise de Genève, Bueb
et Reumaux, 1980. Zulma, 2000). Il s’installe à Paris, devient
romancier à temps complet. Il est l’auteur de vingt romans,
de plusieurs recueils de nouvelles, de préfaces, d’articles
et d’écrits divers. Il a aussi travaillé pour la radio
(France Culture et France Musique) et la télévision (il
a écrit pour Antenne 2 deux épisodes de la série
"Le Lyonnais" de René Belletto). Voici ce qu’écrivait
en 1993 Jérôme Garcin à son propos : « Max Genève
persiste à culbuter les tabous. Rappelons qu’il est l’auteur
d’une douzaine de livres iconoclastes, dont Le Salon, féroce
portrait des gens de lettres, Cher Patrick, satire meurtrière
de l’odieux-visuel, et le Défunt libertin, ou peut-on
prendre son pied dans la tombe ? On regretterait que Genève ne
fût pas davantage connu si lui-même, qui signa jadis L’Illustre
inconnu sous le pseudonyme de Jean-Marie Geng (sic), ne s’appliquait
à être aussi talentueux qu’invisible, aussi mordant
qu’insaisissable » (L’Evénement du Jeudi). Ma nuit avec Miss Monde, Stock, 1981. Ordo, Stock, 1983. Le Dernier misogyne, Stock, 1984. Jeune homme assis dans la neige, Barrault, 1985. Le Salon, Barrault, 1986. Cher Patrick, Barrault, 1987. Le Défunt libertin, Barrault,1989. Le Compositeur, Flammarion, 1992. La Nuit sera chienne, Zulma, 1993. Pocket, 1994, 1998, 2008. Autopsie d‘un biographe, Zulma, 1995. Le Château de Béla Bartok, Zulma, 1995. Le Tueur du cinq du mois, Gallimard, Série Noire, 1997. TEA, Zulma, 1997. Ramon, Zulma, 1998. Tigresses, Zulma, 1999. L’Ingénieur du silence, Zulma, 2000. Meurtres païens, La Nuée Bleue, 2001. Le Violoniste, Zulma, 2005. Mozart, c‘est moi, Zulma, 2006. Chair, La Musardine, 2007.
RECITS ET NOUVELLES La Prise de Genève, Bueb et Reumaux, 1980. Zulma, 2000. Notre peur de chaque jour, Bourgois, 1980. Mes vies américaines, Zulma, 2003.
ESSAI Qui a peur de Derrida ? Anabet, 2008 |
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