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Collection DécohérenceS :Sortie : mars 2010 |
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Jean-Paul Baquiast - Le paradoxe du sapiens - Êtres technologiques et catastrophes annoncéesPréface de Jean-Jacques Kupiec
Le Paradoxe du Sapiens propose une réponse surprenante à une question qui nous concerne tous : pourquoi les humains, capables de réalisations extraordinaires dans tous les domaines, se montrent-ils incapables de prévenir les catastrophes - catastrophes qui sont pourtant prévues et annoncées ? La faute en est-elle au développement devenu incontrôlable des technologies ? Est-ce au contraire que l’homme est resté en profondeur ce qu’étaient sans doute ses lointains ancêtres : des chasseurs-cueilleurs prédateurs et belliqueux ? Le Paradoxe du Sapiens répond autrement à cette question. Le livre raconte, avec des arguments scientifiques à la portée de tous, une histoire extraordinaire : comment des générations d’êtres nouveaux, des primates étroitement associés à des outils, ont depuis quelque deux millions d’années pris possession de la Terre en la transformant radicalement. L'histoire s'accélère aujourd'hui avec l'évolution rapide des technologies - notamment celles de l'artificialisation des outils et du vivant - et la place grandissante qu'elles occupent. Ce phénomène est généralement mal compris. On perçoit bien l’évolution technologique mais très mal celle des humains qui sont 'en symbiose' avec les techniques ; techniques qui nous transforment profondément, tout autant, si ce n'est plus, que nous les transformons. De plus, avec l’illusion que l’intelligence humaine est potentiellement toute puissante, on ne voit pas que la coévolution du vivant et de la technique relève de la logique darwinienne stricte, résumée par le principe du hasard et de la sélection. L’auteur ne prétend pas prédire l’avenir.
Un effondrement des civilisations telles que nous les connaissons peut
très bien survenir à échéance de quelques
décennies, mais, à l’inverse, avec le développement
des réseaux de la communication intelligente, ce qu’il nomme
une hyper-science pourrait peut-être apparaître. Elle renforcerait,
au profit d’humains de plus en plus « augmentés »,
les capacités d’action collective rationnelles encore trop
dispersées. Ce sera peut-être là un des nouveaux paradoxes
de l’Homo sapiens de demain, associé aux outils du futur,
s’il survit aux crises actuelles. |
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